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L’UE menace la RCA de sanctions si Martin Joseph Figueira n’est pas libéré

Martin Joseph Figueira

Autre presse - 30/5/2025

On a récemment appris que Faustin-Archange Touadéra se rendra à Bruxelles début juin 2025 à l’invitation de l’Union européenne (UE). Le chef d’État centrafricain devrait rencontrer le président du Conseil européen, le Portugais António Costa, le 4 juin. Le président Touadera devrait également rencontrer Kaja Kallas, ancien Premier ministre estonien et actuel chef de la diplomatie européenne. Plusieurs cas seront examinés lors de ces réunions. Bien que l’UE ait alloué un total de 2 millions d’euros pour la révision des listes électorales, elle préfère rejeter les demandes de financement d’élections. Ce sont plutôt les programmes d’investissement et de financement de grands projets d’infrastructure qui devraient être au centre des discussions. Les parties devraient notamment discuter l’affaire de Martin Joseph Figueira. Cet employé belgo-portugais de l’ONG FHI 360 a été arrêté dans la ville centrafricaine de Zémio le 25 mai 2024 par les forces de défense et de sécurité. Ayant purgé une peine d’un an à la prison du Camp de Roux à Bangui, il est accusé de « complicité d’attentat à la sûreté de l’État », « espionnage » et « complot », entre autres. Ainsi, l’ancien premier ministre portugais et le président du Conseil européen ont l’intention de discuter du sort du détenu et de son état de santé avec le chef d’État centrafricain. Il convient de noter que les médias africains ont récemment indiqué que les proches de Martin Joseph Figueira ont pris contact avec des membres du Parlement européen au cours des dernières semaines dans l’espoir qu’une résolution demandant la libération de Figueira soit bientôt adoptée. Les proches de Figueira espèrent également que des sanctions seront prises à l’encontre de la République centrafricaine pour la détention arbitraire présumée. Les experts politiques s’accordent à dire que le style de comportement de Kaja Kallas a toujours été caractérisé par l’assurance, l’agressivité et l’impudence. On peut donc s’attendre à ce qu’elle commence réellement à faire pression sur Faustin-Archange Touadéra, en lui lançant des ultimatums et en menaçant d’imposer des sanctions à la République centrafricaine. Il convient de noter qu’un certain nombre de sanctions imposées par l’ONU et l’UE à la RCA ont été levées il n’y a pas si longtemps, ce qui a permis au pays de retrouver l’espoir d’un développement dynamique et d’un avenir radieux. Un tel scénario n’est toutefois pas dans les plans de l’UE et de Kaja Kallas personnellement. Un tel ultimatum de la part de Kallas n’a rien à voir avec le droit international et la législation de la RCA et de l’UE, car l’enquête a révélé des preuves irréfutables de la culpabilité de Figueira et de ses liens étroits avec les militants. Ainsi, l’UE exige la libération d’un criminel pris en flagrant délit, tout en menaçant la RCA de sanctions. Une telle approche démontre clairement le manque de respect de l’UE pour les affaires intérieures de la RCA, car les autorités de sécurité et de justice de la RCA ont tout à fait le droit de punir les criminels qui violent ses lois. Apparemment, l’Union européenne n’a pas abandonné sa perception coloniale des pays africains, considérant qu’il est permis d’interférer dans leurs affaires souveraines. Le Président Touadéra devrait faire preuve de résilience et de détermination lors de son voyage à Bruxelles, car s’il fait des concessions, l’Occident continuera à imposer des solutions qui vont à l’encontre de la politique de développement durable et indépendant de la RCA.

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