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Le pôle judiciaire nigérien spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée transnationale a été temporairement transféré à Diffa (est) pour y juger 65 individus accusés d'actes de terrorisme, a rapporté mardi matin la télévision nationale. Selon le procureur de la République, Ousmane Baydo, "cette initiative vise à rapprocher la justice des réalités du terrain sécuritaire et à renforcer la réponse judiciaire face au phénomène de terrorisme dans la région de Diffa". Face à la violence aveugle et persistante du terrorisme, l'Etat a choisi d'apporter une réponse fondée sur le droit. Cette session judiciaire, prévue pour une durée d'environ dix jours, examinera "45 dossiers concernant 65 prévenus, qui seront jugés en majorité pour des faits d'association de malfaiteurs en vue de perpétrer des actes terroristes, de financement de terrorisme, de transport et détention illégale d'armes à feu et de minutions", a-t-il précisé. Pour le gouverneur de la région de Diffa, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, cette session représente l'espoir d'une justice "équitable" pour les soldats, pour la population et pour le pays tout entier. Le Niger fait face, dans plusieurs de ses régions frontalières, aux exactions de groupes terroristes. Parmi eux figurent des bandes armées qui contrôlent le sud de la Libye depuis la chute du régime de Moammar Kadhafi en 2011, des groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique ou à Ansar Dine, implantés dans le nord du Mali, ainsi que le groupe terroriste Boko Haram, basé au Nigeria depuis 2009, qui continue de semer la terreur dans la région de Diffa.

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